Règle des 3
Cette règle est un guide simple mais crucial pour comprendre les priorités dans une situation de survie :
La règle des 3 en survie stipule qu’en général, un être humain s’expose à un niveau de risque dans les cas suivants :
3 secondes d’inattention
3 minutes sans air
3 heures sans abri (dans des conditions extrêmes)
3 jours sans eau
3 semaines sans nourriture
Examinons chacun de ces points plus en détail :
3 secondes d’inattention :
Ce point souligne l’importance capitale de la vigilance et de la prise de décision rapide dans des situations de survie. En seulement 3 secondes d’inattention ou de mauvais jugement, on peut :
- Faire une chute mortelle
- Entrer en collision avec un véhicule
- Se blesser gravement avec un outil ou une arme
- Perdre le contrôle d’un véhicule
- Se faire attaquer par un prédateur
- Commettre une erreur fatale dans un environnement hostile
Ce premier point de la règle met l’accent sur l’importance de :
- Rester constamment vigilant
- Évaluer rapidement les risques
- Prendre des décisions réfléchies mais rapides
- Maintenir son sang-froid même dans des situations stressantes
- Être préparé mentalement et physiquement aux situations d’urgence
3 minutes sans air
C’est la priorité absolue. Sans oxygène, le cerveau commence à subir des dommages irréversibles après environ 3 minutes. Cela souligne l’importance de maintenir les voies respiratoires dégagées et d’agir rapidement dans les situations d’étouffement ou de noyade.
3 heures sans abri (dans des conditions extrêmes)
Cela fait référence à la protection contre les éléments. Dans des conditions météorologiques extrêmes (froid intense, chaleur excessive), le corps humain peut succomber à l’hypothermie ou à l’hyperthermie en seulement 3 heures. Trouver ou construire un abri est donc une priorité élevée dans une situation de survie.
3 jours sans eau
Le corps humain est composé d’environ 60% d’eau et ne peut fonctionner longtemps sans elle. Après 3 jours sans eau, la déshydratation devient critique et peut entraîner la mort. Trouver une source d’eau potable est donc essentiel.
3 semaines sans nourriture
Bien que désagréable, le corps humain peut survivre relativement longtemps sans nourriture. Cependant, après 3 semaines, la privation de nourriture peut entraîner des défaillances d’organes et la mort.
Il est important de noter que ces chiffres sont des estimations générales et peuvent varier en fonction de nombreux facteurs, tels que l’état de santé de l’individu, les conditions environnementales, l’effort physique, etc.
Cette règle aide les survivants et les sauveteurs à prioriser leurs actions :
Assurer un accès à l’air respirable
Se protéger des éléments
Trouver de l’eau potable
Chercher de la nourriture
En comprenant ces priorités, on peut mieux se préparer aux situations d’urgence et prendre des décisions plus éclairées en cas de situation de survie.
Gardez à l’esprit que bien que cette règle soit un bon point de départ, la formation en survie et la préparation sont essentielles pour faire face efficacement à des situations d’urgence réelles.
La règle des 5C
C’est un mnémotechnique couramment utilisé dans le domaine de l’autonomie et de la résilience pour se souvenir des éléments essentiels à avoir avec soi ou à considérer. Voici les 5C en français
Couteau (Cutting tool)
Cordage (Cordage)
Contenant (Container)
Couverture (Cover)
Combustion (Combustion)
Expliquons chacun de ces éléments plus en détail :
Couteau : Un outil de coupe polyvalent est essentiel en situation de survie. Il peut servir à couper des branches, préparer de la nourriture, fabriquer des outils, etc.
Cordage : Une corde ou un cordage solide a de nombreuses utilisations en survie, comme construire un abri, fabriquer des pièges, attacher des objets, ou même comme aide pour grimper.
Contenant : Un récipient pour transporter et stocker de l’eau est crucial. Il peut aussi servir à faire bouillir de l’eau pour la purifier ou à cuire des aliments.
Couverture : Une couverture ou une bâche peut servir d’abri, de protection contre les intempéries, ou pour vous garder au chaud.
Combustion : Un moyen de faire du feu est vital en survie. Cela peut être des allumettes étanches, un briquet, ou même une loupe pour concentrer les rayons du soleil.
Ces cinq éléments forment une base solide pour la survie en pleine nature. Bien sûr, d’autres éléments peuvent être ajoutés selon les circonstances spécifiques, mais ces 5C sont considérés comme les fondamentaux.
Il est important de noter que la connaissance et les compétences en matière de survie sont tout aussi importantes que l’équipement. Savoir comment utiliser efficacement ces outils et comprendre les techniques de base de la survie en milieu sauvage est essentiel.
Le Triangle de Feu
Le triangle de feu représente les trois éléments nécessaires pour créer et maintenir un feu. Ces trois éléments sont :
- Combustible
- Comburant (oxygène)
- Chaleur (source d’ignition)
Voyons comment chacun de ces éléments s’applique spécifiquement :
Combustible :
Le combustible est généralement du bois ou d’autres matériaux naturels trouvés dans l’environnement. On peut le diviser en plusieurs catégories :
a) Amadou : Matériaux très fins et secs qui s’enflamment facilement. Exemples :
Térébentine
Écorce de bouleau
Herbe sèche
Duvet de certaines plantes (comme les chardons)
Copeaux de bois très fins
b) Petit bois : Brindilles et petites branches (de la taille d’une allumette à celle d’un crayon)
c) Bois moyen : Branches de la taille d’un pouce
d) Gros bois : Bûches plus importantes pour maintenir le feu
Comburant (Oxygène) :
Dans un environnement naturel, l’oxygène est généralement abondant. Cependant, en bushcraft, il est important de :
Bien disposer le bois pour permettre une circulation d’air
Éviter de trop tasser l’amadou
Souffler doucement sur les braises pour augmenter l’apport en oxygène si nécessaire
Chaleur (Source d’ignition) :
Diverses méthodes peuvent être utilisées pour créer l’étincelle ou la chaleur initiale :
Allumettes imperméables
Briquet
Ferrocerium rod (pierre à feu)
Méthodes de friction (arc et plateau, scie à feu)
Méthodes à percussion (silex et acier)
Loupe ou lentille (utilisant le soleil)
Techniques de construction du feu en bushcraft :
Toujours préparer plus de matériaux que nécessaire avant d’allumer le feu.
Préparer méthodiquement les différents éléments combustibles pour optimiser le départ de feu
Adapter la technique à l’environnement et aux conditions météorologiques
Pratiquer différentes méthodes d’allumage pour être préparé à toutes les situations
Respecter l’environnement et les règles locales concernant les feux
Toujours s’assurer que le feu est complètement éteint avant de quitter le site
Le triangle de feu n’est pas seulement une connaissance théorique, mais une compétence pratique essentielle. La maîtrise de ces principes peut faire la différence dans des situations de plein air.
La problématique de l’eau
Dans le cadre du bushcraft, la gestion de l’eau est cruciale pour la survie et le confort. Voici les aspects essentiels à considérer :
Collecte de l’eau :
Sources naturelles : Rivières, ruisseaux, lacs, sources, etc.
Collecte de l’eau de pluie : Utilisation de bâches ou de contenants.
Extraction de l’eau des plantes : Certaines plantes peuvent contenir de l’eau potable.
Condensation : Utilisation de sacs en plastique pour collecter la transpiration des plantes. [1]
Filtration :
Filtration naturelle : Utilisation de sable, de gravier et de charbon de bois.
Filtres improvisés : Création de filtres avec des matériaux naturels comme des tissus, du sable, des cailloux et du charbon. [2], [3]
Purification :
Ébullition : Méthode la plus sûre pour éliminer les pathogènes.
Désinfection solaire (SODIS) : Exposition de l’eau au soleil dans des bouteilles transparentes.
Utilisation de produits chimiques : Comprimés de purification d’eau (en dernier recours dans le bushcraft). [4], [2]
Stockage et transport :
Contenants naturels : Bambou, gourdes en cuir, etc.
Contenants modernes : Gourdes en métal ou en plastique (si autorisées dans votre pratique du bushcraft).
Conservation de l’eau :
Techniques pour minimiser la perte d’eau corporelle.
Réutilisation de l’eau (par exemple, l’eau de cuisson pour d’autres usages).
Reconnaissance des sources d’eau sûres :
Identification des signes de contamination.
Connaissance de la faune et de la flore locales indiquant la présence d’eau. [1]
Techniques avancées :
Création de puits peu profonds.
Distillation solaire pour l’eau salée ou saumâtre.
Il est important de noter que même si l’eau semble claire, elle peut contenir des pathogènes dangereux. C’est pourquoi la filtration et la purification sont cruciales. [4]
Dans le bushcraft, on privilégie généralement les méthodes naturelles et traditionnelles, mais il est important de trouver un équilibre entre tradition et sécurité. Par exemple, l’ébullition reste l’une des méthodes les plus fiables pour purifier l’eau, même si elle nécessite du combustible. [4], [1]
Enfin, il est essentiel de pratiquer ces techniques avant d’en avoir réellement besoin. La maîtrise de ces compétences peut faire la différence entre une expérience de bushcraft réussie et une situation potentiellement dangereuse.
Matériel nécessaire sur le terrain
Dans le cadre de nos stages WAR, nous avons décidé de vous proposer une base solide pour la constitution de vos sacs.
Le sac de Yannick
Bivouac
- Bâche
- Tendeurs
- Piquets
- Tarp
- 1 mousqueton
Dodo
- Sac étanche 45 litres
- Matelas
- Duvet
- Sur-sac
Vêtements
- Sac étanche 25litres
- Chaussures
- 3 boxers
- 1 cycliste
- 2x chaussettes marche
- 2x chaussettes camp
- Pantalon short
- 3t-shirt mérinos
- 1 seconde couche
- 1 troisième couche
- 3 bœufs
- Gants
- Poncho
Hygiène
- Brosse à dent
- Dentifrice
- Lingettes hygiène
- Stick lèvres
- Compeed
Equipement
- Lampe à main
- Lampe Frontale
- 2 briquets
- Gourde purifiante
- Hydrapak 4 litres
- Cuichette
- Couteaux full tang
- Jetboil